
Du savoir à l’action :
la cognition humaine face à la crise écologique
Mardi 8 décembre 2015, 19h30
Amphithéâtre Jaurès
École Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm, Paris
Les recherches scientifiques actuelles établissent qu’un changement climatique lié aux activités humaines est en cours. Plus généralement, elles mettent au jour l’existence de nombreux désastres environnementaux causés par les êtres humains (déforestation massive, disparition de la biodiversité, pollution de l’eau, etc.). Or, alors même que nous connaissons ces diagnostics, nous ne parvenons pas à adopter les mesures adéquates exigées par la situation. Une hypothèse possible pour expliquer ce paradoxe est la nature même de la menace à laquelle nous faisons face. En effet, à la différence des menaces ordinaires ou quotidiennes, la menace écologique parait plus abstraite et trop éloignée pour encourager la mise en œuvre d’actions effectives. L’esprit humain s’avère-t-il plus paresseux, et la volonté plus faible, lorsque les conséquences des décisions ne sont pas immédiates mais s’échelonnent sur plusieurs décennies ? Ces dernières années des chercheurs en sciences cognitives et en épistémologie ont étudié les mécanismes de la perception des risques, les biais qui bloquent cette perception et détournent les intentions d’action, et réfléchi sur les manières de les déjouer. L’enjeu de cette table ronde est d’introduire une discussion entre chercheurs spécialisés sur ces questions et preneurs de décisions publiques dans le domaine environnemental.
Les intervenants